Le ferroviaire, future colonne vertébrale de nos transports ?
Comment développer le ferroviaire ?
Hello à toutes et à tous,
Cela faisait un moment que je n’avais pas donné signe de vie dans le cadre de Demain & Durable, donc quelques explications s’imposent ! (Si vous voulez aller directement au contenu de la newsletter, c’est juste un peu plus bas 🙂)
Depuis mon retour en France, j’ai démarré une nouvelle activité dans une entreprise à impact, en lien avec ma passion : l’écologie et la réduction des émissions de gaz à effet de serre en tant que consultant expert Climat.
J’ai mis plus de temps que prévu à retrouver l’énergie nécessaire pour continuer à vulgariser les sujets écologiques, et je vous remercie pour votre patience 🙏
Mais bonne nouvelle : la newsletter est de retour, et le podcast aussi ! L’objectif reste le même, mais la forme sera un peu différente… et j’espère qu’elle vous plaira 🎧💌
📰 Une newsletter pour vulgariser la transition
Historiquement, j’ai pris beaucoup de plaisir à vous partager les actualités brûlantes de l’écologie, un sujet passionnant mais encore trop peu médiatisé.
L’idée reste la même : vous éveiller aux enjeux de la transition, quel que soit votre format préféré de contenu. Ici, je mets en lumière un sujet, en format court, enrichi d’un épisode de podcast et de quelques ressources complémentaires.
🎙️ Un podcast pour aller plus loin
Le podcast reste un format plus long, qui permet de comprendre en profondeur les sujets clés de la transition. Et bientôt, je l’espère, ce sera aussi disponible en vidéo (en studio !)
Pour rendre ce format accessible au plus grand nombre, je cherche un sponsor engagé. Si cela t’intéresse, n’hésite pas à m’écrire directement par mail 😊
💡 Sujet du jour : Le ferroviaire, future colonne vertébrale de nos transports ?
🕐 Temps de lecture : 5 minutes
🚄 Pourquoi tout le monde parle du ferroviaire ?
Dès qu’on évoque la décarbonation des transports, le train semble être la solution miracle. Mais pourquoi un tel consensus ?
Tout simplement car l’impact CO₂e du train (notamment des TGV et TER électriques) est incomparablement plus bas que celui des autres moyens de transport longue distance :
🌍 Pourquoi le train pollue-t-il moins ?
Deux raisons principales :
1. Une résistance au roulement très faible
👉 Une roue métallique sur un rail métallique a un coefficient de frottement d’environ 0,001. 🚗 À comparer à un pneu sur la route, qui varie entre 0,01 et 0,015.
2. Une motorisation électrique ultra-efficace
Un moteur électrique a un rendement supérieur à 85 %, contre moins de 30 % pour une voiture thermique (le reste étant principalement dissipé sous forme de chaleur).
💶 Comment est fixé le prix du train ?
✅ Les trains conventionnés (TER, Intercités, Transilien)
Ils sont financés par l’État ou les Régions, ce qui permet de réguler les prix. L’usager ne paie en moyenne que 25 à 40 % du coût réel du trajet.
🚫 Les trains non-conventionnés (TGV INOUI, Ouigo, trains internationaux)
Ces trains ne sont pas subventionnés et les prix sont fixés librement. Résultat : l’usager paie près de 100 % du coût du trajet.
Le détail du coût d’un trajet en TGV est environ le suivant :
40 % de péage
25 % de maintenance et d’exploitation
5 % d’énergie
Le reste : frais commerciaux, marge, etc.
🚆 Comment développer le ferroviaire ?
1. La concurrence : pour diversifier l’offre
L’arrivée de la concurrence a permis plus d’offres, donc potentiellement des prix plus attractifs. Mais aujourd’hui, cette concurrence se concentre sur les mêmes axes (Paris–Lyon, Paris–Bordeaux, etc.), ce qui limite son impact global sur la décarbonation des transports.
🔁 Une proposition intéressante faite par le collectif Pour un réveil écologique :
Développer une billettique nationale pour les trains conventionnés
Créer une billettique européenne pour les trains en libre accès (SLO)
2. La modernisation du réseau : pour fiabilité et fréquence
La France est clairement en retard sur ce sujet. Moderniser le réseau permettrait :
D’avoir plus de trains,
Donc moins de voitures et d’avions,
Donc un report modal massif (= transfert d'une partie du flux associé à un mode de transport spécifique vers une autre catégorie de transport).
🧠 Et tout cela est rentable sur le long terme.
🚚 Et le fret ferroviaire dans tout ça ?
Aujourd’hui, 89 % du transport de marchandises se fait par camion, contre seulement 8,9 % par le train.
Le train émet 4 à 6 g CO₂/tonne.km contre 80 à 100 g CO₂/tonne.km pour le camion.
Mais tout ne peut pas passer par le train : il faut anticiper, planifier, adapter les infrastructures, et certains types de fret ne sont pas compatibles.
Heureusement, il existe une alternative prometteuse : le transport combiné rail-route. Il consiste à :
Placer des conteneurs ou remorques de camions directement sur des wagons.
Assurer la longue distance en train, et la liaison finale en camion, ce qui combine les atouts des deux modes.
Mais cela suppose des aménagements d’infrastructures : tunnels plus grands, plateformes logistiques adaptées, raccordements ferroviaires modernisés.
Selon France Stratégie, éviter une tonne de CO₂ via le développement du fret combiné coûterait environ 130 €, contre plus de 1000 € par tonne pour certaines LGV (ligne grande vitesse) voyageurs !
🔮 Quelle suite ?
Comme le souligne Arnaud Potel dans mon dernier épisode de podcast (🎧 à retrouver ici), pour développer le ferroviaire, il faut :
Une volonté politique forte
Des investissements massifs dans le réseau
Une simplification tarifaire
📘 Je vous recommande :
Le rapport du collectif Pour un réveil écologique
Et de suivre, sur ce sujet :
Arnaud Potel, co-auteur du rapport
François Meyer,
Benjamin Martinie pour en savoir plus sur le voyage bas carbone
Merci d’avoir lu jusque-là !
À très vite pour une prochaine édition ✌️ — Antoine
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